Les Lames de Telara
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Les Lames de Telara

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 BG de Bohors

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Bohors
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MessageSujet: BG de Bohors   BG de Bohors Icon_minitimeMer 11 Sep - 16:37

Journal d'un simple défenseur de Telara


Bien des années après l’arrivée de la légion du tonnerre...

Je suis le général Bohors Gardargent, commandant la « Légion Chimère », chef des armées du sud, conseiller militaire de notre bon roi, fervent et loyal serviteur de Sanctum. J’ai passé ma vie à défendre cette contrée contre tous ses ennemis. J’y ai vu beaucoup d’hommes mourir au champ d’honneur et d’autres, devenir des héros. Ceci est mon histoire…


* * *

J’ai passé ma vie à Sanctum, le « Cadeau des Dieux » comme l’appellent beaucoup de gens. Ma mère, Regina a épousé un officier de Telara. Ils s’étaient connus lors de la défense de son village lorsqu’une troupe de bahmis tenta de raser sa ferme. Elle échappa à leurs griffes grâce à Geldron, mon père qui s’interposa entre elle et les monstres. Puis ils se marièrent à la capitale Gardienne, et, il y a de cela 54 années, je vis le jour. Mon enfance ne fut pas dorée, tiraillée entre les heures de lecture à la grande bibliothèque et les longs entraînements aux armes prodigués par mon père. A ma majorité je rentrai dans la garde de la cité sous les ordres du capitaine Ecudor à l’époque, un homme que j’estime énormément et qui m’apprit beaucoup.

La bataille du pont au gué, voilà la plus grande bataille à laquelle j’ai participé aux côtés de mon capitaine et de mon paternel. Mais aussi ma plus grande honte. J’y ai vu mon père périr sous une horde de gobelins car je suis arrivé trop tard pour le sortir de la marée gobelinoïde. Je dus annoncer la mauvaise nouvelle à ma mère qui le rejoignit quelques mois plus tard, atteinte d’une maladie incurable.
Depuis je vis entre la capitale et Mornelande, menant des missions que l’on me confie, grimpant les échelons de la hiérarchie. Il y un an, je fus nommé capitaine et je commandais le fort Bravoure à l’extrémité ouest.  


* * *

Sanctum, dix-sept ans auparavant


Ce n’est que folie que d’avoir accepté cette mission. Mais mon supérieur, Bastian Ecudor, le général  de la « Légion Centaure » m’en a fait la requête et je suis dévoué corps et âme à Telara et à ce genre de personnage qui sait mener les troupes au combat et sait aimer ses hommes comme ses propres fils. Ma mission était simple : enquêter à la frontière sur des bizarreries qui se sont passées ces derniers temps. Les rumeurs parlent d’éclaireurs ennemis, de meurtres de paysans et de pêcheurs.
Le général Bastian Ecudor m’avait pris seul dans la salle du conseil et m’expliquait en détail l’objet de ma mission ordonnée par Cyril Kamar. Des ignominies avaient été perpétrées sur la côte. Des éclaireurs mathosiens avait été assassinés et des fermes brûlées. De plus, d’après les dires, le pont menant au sud « le seuil de la fondrière » serait dissimulé sous un épais brouillard pourpre…

Je scellai alors mon cheval et partis par la grande porte de la cité et me dirigeai vers le sud en passant par le Bois d’Argent.
Les arbres semblaient se parler et les feuilles murmurer. Habituellement, les oiseaux chantaient, mais là ils semblaient absents. Un mal semblait rôder et un frisson glacial me parcourut l’échine.

Que ne fut pas mon étonnement lorsque je vis de la fumée sur le pont. Je galopai alors jusqu’au camp fortifié télarien du débarcadère divin qui jouxtait celui-ci, et remarquai des soldats fuir. Ma monture se cabra lorsqu’un des lanciers mourut à ses pattes, transpercé par une flèche. Une bataille faisait rage ici et la garde  avait été submergée par une grande armée venue du sud. Des spadassins eths se ruèrent sur moi, mais du haut de mon destrier, j’avais l’avantage et tuai tous les ennemis qui se ruaient pour m’occire. Plus j’avançais dans le campement, et plus les cadavres devenaient de plus en plus nombreux. Les corps des gardes morts altéraient le sol de la forêt, ce qui me mit mal à l’aise. Je vis une troupe de fantassins battre en retraite. L’un d’eux me hurla de fuir. En effet, une troupe chargeait sur moi et les soldats, et là, je vis que je ne pourrais pas combattre sans perdre la vie.
Je tirai sur les rênes de mon étalon pour rebrousser chemin afin d’échapper à la horde et galoper en direction d’un lieu plus sûr.
J’arrêtai alors mon cheval à quelques kilomètres du pont, où une centaine de soldats mathosiens avaient fui et s’était rassemblés dans une immense clairière ombragée. Certains rassemblaient leur équipement alors que d’autres soignaient les blessés et s’apprêtaient à rentrer à Sanctum.

- Qui vous commande leur demandai-je ?
- Personne, capitaine, fit l’un des soldats. Notre commandant est mort ainsi que les vétérans.
Mon devoir prit le pas sur ma sagesse, et le désespoir dans le regard des soldats vaincus me fit prendre conscience que nous ne devrions pas fuir sans combattre. Bien entendu, l’ennemi était en surnombre mais le cœur des mathosiens était fort et empreint de courage, et leur devoir envers leur contrée était encore plus fort. Je devais leur redonner courage et les inciter à reprendre le combat.
L’heure d’un discours inspirateur devait arriver…

- Soldats ! Hurlai-je si fort que ma voix résonna dans la forêt. Levez-vous ! Mon cheval se cabra, mais je le maîtrisai.
Certains s’exécutèrent afin d’écouter ce que j’avais à dire.
- Soldats de Télara, je suis le capitaine Bohors Gardargent, un simple soldat de Sanctum, comme vous tous ici ! Et que vois-je ? Des hommes qui courbent l’échine devant l’ennemi ! Des soldats mathosiens qui reculent face à l’adversaire ! Telara ce n’est pas ça ! Un mathosien de recule pas, un mathosien se bat jusqu’à la mort ! Ce ne sont pas les valeurs que nous ont inculqués nos chefs ! Vous êtes tous venus vous battre en hommes libres, et vous voulez partir en esclave ?
-Capitaine, nous n’avons aucune chance. Ils sont bien trop nombreux.
- Oui ! Fuyez … et vous vivrez … peut-être… Mais pour combien de temps ? L’ennemi rasera cette forêt et bientôt il sera à nos portes ! Et lorsque vous serez sur vos lits de morts, et que vous regarderez en bas lorsque vous serez aux cieux, vous regretterez de ne pas vous être battus ! Soldats ! Reprenez le combat car l’ennemi peut peut-être vous prendre vos vies, mais il ne peut pas vous prendre ce que vous êtes : des hommes libres !
Je laissai un temps afin que les hommes s’imprègnent de mes paroles.
- Vous tous êtes l'honneur de votre pays et vos ancêtres vous regardent là-haut -je leur montrai le ciel obscurci- Ils ont honte de votre couardise et ils rient de vous voir fuir ! est-ce cela aussi que vous voulez ? Etre la risée de tous ?!
Et cet ennemi, -je désignai du bras la direction du pont- il ne se bat pas pour défendre son foyer ! Il combat parce que leur roi ne leur laisse pas le choix ! Vous, si ! Vous avez le choix de mourir ici ou de vivre dans la servitude ! Nous sommes ici pour combattre en libre mathosiens !
Quelques soldats se levèrent, intéressés par le discours.
- Parmi nous, certains et peut-être moi-même, ne verront pas le soleil se coucher sur cette forêt ce soir. Mais une chose est sûre, si vous me suivez, je vous promets que nous nous vengerons de ces renégats qui sont venus égorger nos fils et nos épouses ! Dominez votre peur et je vous promets que vous serez plus forts que la mort ! Aux armes, mathosiens ! Aux armes ! Je sortis mon épée de son fourreau et la brandis en signe de défi. Pour l’honneur et la gloire… de Telaraaaa !

Là, une vague de courage emplit le cœur des hommes et tous se levèrent.
Un cri d’engouement venant de l’ensemble des soldats retentit ! Bientôt on entendit les cliquetis des armes et des armures et les hommes entonnèrent les chants de guerre…

- Quels sont vos ordres, capitaine ? Me demanda un archer.
- Montez un campement ici, et dressez des barricades afin de le protéger. Posez des pièges tout autour de la clairière. Toi, toi et toi –je désignai certains soldats-, vous soignerez les blessés. Toi, et toi –en désignant des éclaireurs-, prenez les chevaux les plus rapides et allez apporter la nouvelle à Sanctum qu’ils nous envoient des renforts en leur disant que nous allons tenir le fleuve mais que nous ne tiendrons pas longtemps. Les autres, avec moi ! Nous allons reprendre notre fortin et nos terres !  

* * *

Rapidement, les hommes s’étaient préparés : les cavaliers s’étaient mis en selles, les archers avaient remplis leur carquois et les spadassins avaient aiguisé  leurs lames. Les hommes allaient reprendre le combat. Peut-être allaient-ils mourir aujourd’hui mais au moins ils auront essayé de défendre leur terre.

Nous partîmes en une longue colonne dans la forêt. J’avais réussi à regonfler le cœur des mathosiens et leur regard était celui d’un lion car ils avaient retrouvés leur moral. J’espérais juste qu’ils reviendront sains et saufs, et que moi aussi.

* * *

A quelques centaines de mètres du campement, nous fîmes halte. Il fallait user de stratagèmes face à un ennemi plus nombreux. Attendre la nuit pour les surprendre dans leur sommeil. Fort heureusement pour nous, les éléments étaient de notre côté car, cette nuit-là, la pleine lune argentée était recouverte par des nuages sombres. Les ordres que je leur avais donnés étaient clairs : s’introduire discrètement dans le camp et faire passer de vie à trépas tous les Renégats que nous rencontrerons. Nous allions compter sur l’effet de surprise afin de gagner cette bataille. Malheureusement, je dus me séparer de la cavalerie et les chevaliers mathosiens durent mettre pied à terre et laisser leurs chevaux à quelques lieues du campement.

Furtivement, nous passèrent d’arbres en arbres jusqu’au fortin afin de ne pas nous faire repérer. Fort heureusement, peu de barricades étaient encore debout et très peu de sentinelles gardaient le campement. Il fallait faire vite et s’occuper des gardes en premier et le plus rapidement possible afin d’avoir un effet de surprise optimum. Tous me regardaient et attendaient mes ordres, je pouvais lire dans leur regard une inquiétude, celle que tous les guerriers ont avant chaque premier sang versé. Je fis un signe de la main et les archers bandèrent leurs arcs. Un deuxième signe et les flèches fusèrent. Dans l’obscurité, des silhouettes ennemies tombèrent sans un bruit. Puis, sur un second ordre, les soldats mathosiens fondirent sur les tentes  la vitesse de l’éclair, tels des assassins assoiffés de sang. Je ne les vis pas mais j’entendis les cris des Renégats qui résonnaient dans la forêt. C’était un massacre pur et dur mais ce mal était nécessaire car les hommes avaient perdu énormément aujourd’hui, et pour certains leur famille.
Cependant, l’effet de surprise n’avait pas duré, mais on avait pris l’avantage, et des soldats ennemis étaient sortis l’arme à la main et avaient sonné l’alerte. Plusieurs escouades ennemies arrivèrent. Mes hommes se battaient avec un tel acharnement que je pouvais voir leur regard empreint de haine et de mépris. J’ordonnai alors de reformer les rangs. En un instant, les soldats d’infanterie formèrent un carré parfait qui protégeait les archers. Je les rejoignis car  c’était la force d’une armée : savoir que son chef ne restait pas en arrière pour superviser la bataille, mais plutôt à verser le sang à leur côté redoublait le courage des soldats. En effet, on m’avait toujours enseigné que la première règle de la guerre était de faire soit-même ce que l’on exige de ses hommes.
L’assaut fur violent et bref. Heureusement pour nous, les soldats ennemis étaient désordonnés et se battaient plus comme des chiffonniers que comme des soldats de métier. Rapidement nous les fîmes fuir et ils traversèrent le pont pour rentrer chez eux. J’ordonnai alors de ne pas les poursuivre. Nous avions gagné cette bataille au prix du sang et de la sueur et je ne voulais pas que nous nous jetions dans la gueule du loup…
Un hurlement de joie emplit la forêt et certains soldats me remercièrent.

Epuisés mais le cœur vaillant de la victoire, nous nous reposâmes en attendant les renforts. Un jour passa, puis un second sans voir l’armée télarienne.

Au troisième jour, un de mes éclaireurs arriva, haletant et la peur au ventre :
- Capitaine, les Renégats arrivent. Ils sont au moins dix milles.
- Où sont-ils ?
- A la frontière. Dans une heure ils passeront le « Seuil de la Fondrière »
- Ils seront bientôt là alors…Et nous ne pourrons pas les arrêter. Il faut trouver un moyen pour qu’ils ne traversent pas le pont, car s’ils le franchissent, alors ils déferleront sur le pays et l’armée de Cyril Kalmar ne pourra les contenir.
Je réfléchis un instant lorsqu’une idée dangereuse, mais efficace me traversa l’esprit.
Au loin, nous pouvions déjà entendre les tambours de guerre ennemis et dans quelques instants ils seraient là. Il fallait agir et vite.

Mes ordres fusèrent et ils furent rapidement exécutés. Des éclaireurs partirent avec plusieurs chariots bâchés rempli de matériel.

* * *

Ils étaient là, en bordure du pont. Ils étaient nombreux, aussi nombreux que l’avait annoncé l’éclaireur qui avait apporté la nouvelle. Leurs cris de guerre et leurs chants emplirent le cœur de mes hommes d’un doute profond, mais ceux-ci attendaient l’armée ennemie de pied ferme. Ils savaient que ce serait leur dernier jour sur cette terre mais leur courage surmontait leur crainte. Leur devoir dépassait largement leur peur, et leur seul et unique but était de ralentir la horde ennemie.
Soudain, une volée de flèche sembla transpercer le ciel et presque occulter le soleil matinal. Protégés par leur bouclier et par les arbres, très peu de mes hommes tombèrent sous cet assaut. Soudain, un martellement se fit entendre. L’ennemi commençait à traverser le pont. Une seconde salve de flèches partit sur mes hommes qui s’y attendaient cette fois. C’est à ce moment-là que nous les vîmes distinctement alors. Une armée d’eths, de kelaris et de bahmis de tous acabits avançait au pas cadencé sur le pont. Leurs lances, leurs gourdins, et leurs épées semblaient vouloir percer les nuages.

Là, je pris ma corne de brume et un long son grave en sortit. C’était le signal pour les éclaireurs que j’avais envoyé. L’un d’eux m’offrit une longue-vue, dans laquelle je jetai un regard sur les pilonnes qui soutenaient le pont. Ils étaient en place : des barils de poudre harnachés sur toutes les colonnes. A côté de moi, le maître-fusiller attendait que je lui donne l’ordre. D’un signe de tête, ses hommes mirent leur fusil en joue et tirèrent une seule salve. Ils firent mouche et les barils de poudre à canons explosèrent les uns après les autres. Comme un seul homme, les pilonnes commencèrent à se détériorer, puis à se morceler. Bientôt, l’un d’eux se brisa en deux, affaiblissant le pont. Le surpoids arc-bouta le pont d’où certains renégats chutèrent pour finir dans le fleuve, leurs corps emportés par les eaux. Les mathosiens purent voir des Renégats se noyer et d’autres se faire écraser par des morceaux du pont. Un second pilonne se cassa, ce qui finit de couper le pont en deux. La partie centrale de celui-ci tomba complètement dans le fleuve et des centaines de corps d’eths, kelaris et bahmis chutèrent en même temps que les blocs de pierres. Le reste de l’armée ennemie était bloquée en haut du pont, incapable d’avancer. Le seuil de la fondrière était leur unique point de passage vers notre pays, et celui-ci avait été coupé. J’entendis au loin les ordres d’un général ennemi et put voir l’armée renégate battre en retraite.

* * *

Quelques heures plus tard, nous vîmes une longue procession arriver. L’armée, menée par Cyril Kalmar et le général Ecudor venait nous prêter main-forte afin de tenir la tête de pont. En quelques heures, des barricades et des armes de siège furent érigée afin de tenir l’armée renégate à l’écart et ainsi éviter qu’une invasion fluviale déferle sur la côte.

Ce fut une demi-victoire. Certes j’avais réussi à arrêter la horde ennemie mais j’avais détruit un monument mathosien, ceci je ne me le pardonnerai jamais.
Lorsque je le général Bastian Ecudor me demanda si j’avais une requête personnelle, je lui répondis que la clairière où j’avais rencontrée les soldats sur le chemin de la retraite soit renommée en « clairière d’argent », car la lune brillait comme une pièce d’argent cette nuit-là…
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